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29/04/2012

Brèves du trottoir n° 63

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Zut de zut ! sur les trois, n'y en a pas un qui se décide, ce matin.

22/04/2012

Brèves du trottoir n° 61

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Brèves du trottoir n° 60

Bavardez autour de vous, l'étonnement peut vous plomber sur place. Principalement en petite province. Presque tout un chacun croit, mordicus, que la loi dépossède du droit de vote la prostituée.

 

« Et c'est juste, c'est la déchéance la punissant. Elle a refusé d'apprendre à gagner de l'argent de façon normale, de façon honnête ».

 

Assurément ! Il est bien plus normal, bien plus honnête de s'empoisonner à l'amiante pour toucher un salaire de misère. Ou encore de passer pauvrement 40 ans de sa vie les pieds dans l'eau froide, rien qu'a trier des tonnes de poissons morts dans des bacs à glace.

 

Toujours est-il que les prostituées et les prostitués (n'oublions pas nos amis les hommes) gardent tout à fait leur droit de vote.

 

En 1981, Mitterrand l'emportait contre Giscard. Le Monde raconta, longtemps après, que les filles de la rue Saint Denis avaient joyeusement scandé « On a gagné ! On a gagné ! »

 

Je ne sais où certains des pigistes de ce journal de gauche glanent leurs cancans. Mais bien des messieurs assidus auprès des tapins pensent que les gagneuses blanches traditionnelles ont plutôt le réflexe de voter d’extrême-droite. Principalement  depuis qu'une double immigration asiatique et africaine leur cause une concurrence déloyale dans le quartier.

 

Toute immigration massive apporte avec elle SA MAFIA originaire.

 

D'où un danger antisocial omniprésent que les nigauds de la tolérance et les politiciens d'une démocratie-passoire ignorent ou affectent d'ignorer.

 

Comme un tel danger ne se voyait pas comme le visage autour du nez.

Bar-Zing

 

 


15/04/2012

Brèves du trottoir n° 59

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Eux, z'étaient vite repérés.

Je parle des bonhommes qui restaient plantés sur place, des heures, rien qu'à guetter le va et viens des filles ainsi que les entrées et sorties de la clientèle.

Parmi tous ces mateurs, rarement l'un grimpait avec une des gagneuses.

« Ils font partie du décor ! » se criaient-elles en écho. Mais toutes s'en agaçaient. « A cause qu'ils nous regardent trop, on rate des clients. Y en a qui détestent être vus ». Alors elles engueulaient les voyeurs. Elles allaient en bousculer un pour qu'il parte, et c'était une dizaine qui s'éloignait, contournant les immeubles et revenant par l'autre extrémité de la rue.

Anita garde sa petite idée sur le sujet : Ceux là qu'attendent longtemps en nous lorgnant c'est surtout des qui peinent à jouir. S'ils nous montent de temps en temps, c'est parce qu'ils se sentent rassurés de ce qu'une prostituée n'espère pas une performance sexuelle de leur visite.

Anita s'est arrêtée à l'ancien Certificat d’Études Primaires. Cependant, elle a l'expérience de trente années de ruban parisien.

Allez faire avec elle des achats dans le Prisunic du coin, vous vérifierez qu'elle additionne dans sa tête et qu'elle connaît la somme à payer avant que la caissière présente le ticket.

- J'ai toujours été bonne en calcul mental.

Brèves du trottoir n° 58

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- Au revoir, je te fais la bise.

- C'est ça, faisons-nous la bise. Au revoir.

qu'elle répond machinalement tout en regardant de côté vers son client suivant.

08/04/2012

Brèves du trottoir n° 57

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Une qui travaillait tout au fond d'un couloir de pénombre, se tenant presque invisible du dehors.

Il fallait connaître … C'était une « à spécialités ».

La construction d'un Centre Beaubourg fit écrouler plusieurs vieux immeubles dont on ne conserva que quelques unes des façades. Derrière l'une d'entre elles, l'aventurier Law inventa l'escroquerie capable de vider les poches des aristos sans avoir à leur couper la tête.

Aujourd'hui et depuis plus de trente années, cette rue jadis fameuse est réduite à une rue assoupie de jour, endormie de nuit. On s'y croirait dans Montluçon. Un de mes anciens collègues installa son atelier d'encadrements d’œuvres d'art à la place d'un des petits claques disparus en 1977-78.

  • Au début, qu'il racontait, des types entraient pour demander si les deux filles auxquelles ils étaient habitués recevaient toujours sous couvert de mon artisanat. J'avais fini par scotcher une affichette sur la vitrine : Olga et Marika n'exercent plus ici.

  • Vois-tu, collègue, lui disais-je, l'une était blonde, l'autre brune ; mais ce n'était ni Olga, ni Marika.

Par contre, Monseigneur Daniélou lors de sa célèbre épectase, se nommait réellement Daniélou.

Comme quoi les voix du seigneur sont pénétrables.

 

Bar-Zing